Charles, pendant près d’une année, vécut
de ses quelques vignes et de petits travaux, jusqu’au jour où sa mère, Julia,
l’informa qu’une dame âgée de Riex mettait en vente un domaine de quatorze
"fossoriers". Visite en famille à la dame, dans la plus grande discrétion,
pour un premier contact. Celle-ci, quelque peu dure d’oreille, n’entendit
heureusement pas la question de Josette : "Maman, maman, c’est cette dame
qui est une chipie ?"
Josette
chez ses
grands-
parents
en 1948
Négociation, contact avec le Crédit foncier,
rapport de la Commission foncière, qui estimait que la charge financière
serait trop importante pour un vigneron sans le sou et donna un préavis
défavorable.
La transaction fut donc conclue au prix fixé par l’administration … et la
différence versée "sous la table". Le grand-père maternel, beau-père de
Charles, ne jugea pas utile d’apporter son aide, bien qu’il en ait apparemment
eu les moyens.
Une part de crédit étant resté en faveur
de l’ancienne propriétaire, la famille se rendait tous les 6 mois à la Tour
de Gourze, où elle logeait alors chez son fils, pour lui verser les intérêts
"de la main à la main". On restait traditionnellement pour manger la saucisse
qui, lors de l’échéance de fin juin, témoignait d’un goût de rance assez
prononcé.
La prise de possession du logement fut assez difficile, en raison de l’état
de délabrement avancé de celui-ci, ce qui valut quelques crises de foie
à la nouvelle propriétaire ...
